Le verbe Linkediner : bientôt dans le Larousse ?

Pas très loin de « hipster », le mot « googliser » est entré dans l’édition 2018 du dictionnaire Larousse. Et pour Linkedin, alors, on dit quoi ? Petite tentative de définition d’un verbe, pour bien linkediner seul ou entre amis, à la maison ou au bureau.

On googlise déjà tout (à commencer par soi-même !)

Googliser quelqu’un ou quelque chose, c’est le transformer en requête pour le célèbre moteur de recherche.

Facile, vous tapez un prénom +nom, ou une expression dans la barre de recherche Google, puis entrée. Ou clic sur votre mobile.

Et là hop, vous découvrez en des milliers de liens ce qu’en dit Google. Et c’est accessible au reste de l’humanité sous la forme d’extraits de page web, photos ou vidéo.

Pour rappel, Google, c’est des millions de requêtes chaque jour en France (où le moteur occupe 87% de parts de marché sur le search) et autant de réponses pour informer, aider à trouver, vérifier, comprendre…

Alors quand on indique son nom et prénom, on fait quoi ? On se googlise.

Déjà, le Gorafi nous expliquait que des âmes fragiles et noctambules pouvaient tomber dans les pièges de la googlisation.

Pour l’instant, le 1er outil du Social Selling n’est pas Linkedin, mais Google !

Le premier outil qu’utilise un commercial, un entrepreneur derrière un écran pour identifier des personnes ou des sociétés n’est pas Linkedin. C’est est encore Google. Savoir l’exploiter est un avantage concurrentiel en soi, on en parlera une autre fois.

Bref, refermons la parenthèse pour comprendre pourquoi nous serons de plus en plus nombreux à Linkediner.

Le verbe Linkediner, précurseur d’un nouveau réflexe

Voici la définition du verbe Linkediner qui reprend celle concernant Google : rechercher des informations (en particulier sur quelqu’un) sur le réseau social professionnel Linkedin.

Tout le monde le fait. Depuis plusieurs années, j’ai intégré comme un réflexe immédiat le fait d’identifier mes contacts pro sur Linkedin. C’est quelque chose de commun. Pourquoi ?

1. Pour vérifier que j’ai affaire à la bonne personne

C’est simple. Nous avons tous besoin de nous forger notre opinion sur les gens, les entreprises ou les services dont nous entendons parler.

Ils nous disent ce qu’ils veulent d’eux. Mais qu’est-ce que le web, Google ou Linkedin nous disent d’eux ? Internet m’aide à en savoir plus. Je peux identifier des incohérences, des non-dits, mais aussi aller plus vite pour trouver seul des informations intéressantes, que mon interlocuteur n’aura pas encore eu le temps de me donner. J’ai besoin de me faire ma propre idée.

Bonus additionnel, avec Linkedin, je peux identifier des amis ou confrères qui connaissent peut-être déjà personnellement mon contact au bout du fil. Un gage de confiance supplémentaire si j’ai besoin de vérifier un truc ou deux.

2. Pour mettre un visage sur un nom

C’est tout bête, mais je ressens le besoin de mettre un visage, une pâte humaine sur les personnes que j’ai au téléphone, que je lis via email ou sur internet.

On imaginait il y a de nombreuses années que cela viendrait de la visioconférence. Perdu.

Sans que cela gêne en rien mon interlocuteur, je peux voir en photo, parfois en vidéo, à quoi il ressemble.

Mieux, je pourrai l’accueillir de la bonne façon en voyant sa trombine sur mon mobile lorsqu’il m’appellera la fois suivante.

En plus, voir le visage ou des infos du contact depuis sa fiche Linkedin stimule ma mémoire visuelle. Cette béquille intellectuelle m’aide à mieux retenir, ancrer en mémoire des choses qui seraient restées plus floues si j’avais dû me contenter d’imaginer un personnage à travers des mots au téléphone ou par email.

3. Pour interagir via la messagerie

Identifier quelqu’un sur Linkedin et l’ajouter à son réseau ouvre d’incroyables pistes d’interactions.

Si la personne publie, partage ou réagit sur une actualité, ça me donne des leviers pour comprendre ce qui l’intéresse et fait partie de son “univers mental”.

Et surtout, une fois qu’on se met en relation, on peut échanger en direct via la messagerie privée. Une alternative pratique (et parfois très rapide) à l’email.

En plus, cela engage. Vu que nos échanges débordent sur un espace qui peut devenir public, un fournisseur que j’ajoute en contact se sentira moins libre de dire ou faire n’importe quoi.

Et cela m’engage aussi en tant que partenaire ou client potentiel. Avec Linkedin, on n’est plus abrité derrière un titre de poste ni protégé derrière une secrétaire.

L’atout supérieur de Linkedin sur Google : la mise en relation !

Google a échoué à rendre incontournable son réseau social, feu Google+. J’ai toujours trouvé que c’était une énigme du web : personne ou presque n’y comprenait rien.

Or aujourd’hui, l’aspect réseau change tout. Le fait de « Linkediner quelqu’un » va plus loin qu’aller chercher des infos en mode discret. On peut directement entrer en relation avec la personne.

Donc « Linkediner », « se linkediner », c’est non seulement se renifler via le premier réseau social professionnel de la planète, mais aussi s’ajouter dans nos cercles d’influences respectifs.

Je parie qu’en cela, la définition qui entrera un jour dans le Larousse sera double.

Linkediner, verbe du 1er groupe :
1. Rechercher des informations sur un sujet, une personne ou une entreprise en utilisant le réseau social Linkedin
2. Se mettre en relation via le réseau social.

Elle prendra en compte l’aspect recherche de profil, et l’aspect mise en relation.

Et ça donnera quoi pour vous ?

Beaucoup de pros utilisent Linkedin pour trouver des prospects, des partenaires, des prescripteurs…

Si vous voulez comprendre comment, discutons-en.

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